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Philippe Fusaro, un dernier mot...

Philippe Fusaro, un dernier mot...

Afin de prolonger les rencontres avec les auteurs invités de la librairie, nous leur soumettrons un questionnaire inspiré de la rubrique Séance tenante du journal Libération.
Philippe Fusaro, auteur d'Aimer fatigue (Ed. de L'Olivier), se prête au jeu.

Le premier livre ?
L'appel de la forêt de London dans la bibliothèque verte. Peut-être pas le tout premier mais l'un d'eux, c'est sûr.

Le dernier livre lu ? C'était comment ?
Le mal que l'on se fait (Ed. La Fosse aux ours) de mon ami Christophe Fourvel. Je l'ai beaucoup aimé et je trouve que c'est l'un de ses plus beaux. Deux récits de voyage s'enchaînent, vécus par un même personnage, égaré loin de chez lui et blessé par on ne sait quoi. Le dénouement est surprenant. C'est une écriture hypersensible et d'une élégance rare. Là aussi, le lecteur a un grand rôle à jouer. Rien ne lui est pré-mâché. Je ne comprends pas pourquoi on n s'emballe pas davantage pour l'univers de cet écrivain.

Qu'est ce qui vous fait sauter des pages ?
Des descriptions à n'en plus finir ou des scènes trop violentes.

Un rêve qui pourrait être un début de roman ?
Un rêve récurrent chez moi. Je suis dans des lieux toujours différents mais je discute de musique, de création en général, avec le chanteur Christophe.

Le personnage de roman dont vous vous sentez le plus proche ?
Igor dans Dis-moi quelque chose de Guillaume Le Touze.

Un rituel de lecteur ?
Toucher l'objet livre. Feuilleter. Observer la longueur des chapitres. Voir s'il y a différentes parties et combien et quels en sont les titres. Lire les premières phrases. Jamais les dernières.

Un livre qui vous a empêché de dormir ?
Aucun. Je m'écroule toujours avant.

L'écrivain dont vous n'oseriez jamais dire du mal ?
Pasolini, même si je ne suis pas enthousiaste sur toute son œuvre, j'ai une admiration folle pour l'homme et la posture d'écrivain dans son époque.

L'écrivain dont vous oseriez dire du bien ?
Même si j'en suis revenu par la suite et parce que j'ai compris plus tard tout ce qu'il devait à Faulkner, je dois avouer avoir adoré Les Noces barbares de Yan Queffelec - et d'autres romans qui ont suivi... C'est le livre qui m'a donné le goût de lire à la fin de mon adolescence et qui a fait que je ne me suis plus jamais arrêté de lire depuis.

Le livre disparaît à tout jamais ? Une épitaphe ?
Nous n'avons pas su faire...