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Dernière danse, l’imaginaire macabre dans les arts graphiques.

Dernière danse, l’imaginaire macabre dans les arts graphiques.

Associé au sentiment de la peur de la mort, le sujet macabre a accompagné l’histoire des arts graphiques depuis la fin du XVe siècle. Il a connu des développements particuliers dans la vallée Rhénane, inspiré par les modèles primitifs des fresques des dominicains de Bâle et de Strasbourg, et porté par le succès de l’imprimerie. Partant d’une vocation moralisatrice, qui, selon la formule « Memento Mori », devait rappeler aux mortels leur sort inéluctable, le sujet macabre a pu faire l’objet d’une interprétation plus politique au moment de la Révolution de 1848 et des guerres franco-allemandes. Mais il a également été traversé par une veine comique associée à la volonté de conjurer ou d’expier la mort et a fait l’objet de nombreuses déclinaisons dans la culture populaire.
Cette exposition, basée sur les collections des musées strasbourgeois augmentées d’emprunts significatifs, propose de décliner les variantes iconographiques de ce genre qu’on a pu appeler « Danses macabres » depuis ses formes primitives jusqu’aux crises et conflits ayant ponctué le XXe siècle. Elle réunit les noms de ses principaux représentants depuis les Maîtres de l’histoire de la gravure Hans Holbein, Albrecht Dürer, Heinrich Aldegrever, Hans Sebald Beham jusqu’aux grands noms associés aux arts graphiques des XIXe et XXe siècles : Alfred Rethel, Alfred Kubin, Joseph Sattler, George Grosz, Otto Dix, et, plus près de nous, Tomi Ungerer.