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Vladimir Lortchenkov, un dernier mot...

Vladimir Lortchenkov, un dernier mot...

Vladimir Lortchenkov, malicieux auteur des "Mille et une façon de quitter la Moldavie" (Editions Mirobole), nous a fait la plaisir de venir présenter son roman à la librairie.
Il se montre aujourd'hui plus qu'aimable en acceptant de répondre en français à notre questionnaire d'après-rencontre !

- Le premier livre ?
Les premiers moments de la naissance ? Impossible de les rappeler. Je lis depuis que je me souviens de moi-même.

- Le dernier livre lu ? C'était comment ?
Il y a 2/3 jours dans l'avion Paris-Montréal.
James Runciman, The Fall of Constantinopol 1453.
Pas mal.

- Un livre sans cesse relu ?
Les Essais de Michel de Montaigne

- Une citation sue par coeur ?
"Et si je n'ai pas compris l'amour, à quoi me sert d'avoir compris le reste ?" (Michel Houellebecq, Plateforme).
C'est l'épigraphe de mon nouveau roman sur l'amour, Retour à l'Aphrodisias. J'espère que le roman correspond au niveau de son épigraphe.

- Un livre dont vous remettez toujours la lecture à plus tard ?
Il n'existe pas. Un livre est une femme. Il faut le prendre quand tu le veux. Et il ne faut pas le prendre si jamais tu ne la veux pas.

- Un livre que vous citez souvent sans l'avoir jamais lu ?
Tout les livres de Vladimir Lortchenkov (j'invente les bonnes citations pour ressembler à un bon écrivain).

- Un livre culte dont vous seule connaissez l'existence ?
Les manuscrit de Qumrân.

- Qu'est ce qui vous fait sauter des pages ?
L'ennui mortel. Savoir au début qui est le meurtrier.

- Un rêve qui pourrait être un début de roman ?
Moi et Scarlett Johansson... Nous sommes dans une chambre fermée...Arrive Antonio Banderas et ma femme. Banderas et Johansson s'isolent et nous laissent seuls...Une fois ma femme endormie, je bois du vin et lis «Les Essais» de Montaigne. Scarlett revient...Ma femme se réveille... O-la-la.

- Le personnage de roman dont vous vous sentez le plus proche ?
Till Eulenspiegel (Till l'espiègle), parce qu'il était le chanteur de son pays comme moi.
Soldat Schweik, parce que toute sa vie il a joué un rôle comme moi. Doc, personnage du roman Cannery Row (Rue de la Sardine) de Steinbeck parce que, comme Doc, j'aime la musique classique et le whisky.

- Un rituel de lecteur ?
Il faut commencer à lire comme on plonge dans l'eau froide : plonger sans réfléchir.

- Un livre qui vous a empêché de dormir ?
Tous les livres. Si je commence à lire, je ne peux pas m'arrêter avant la fin.

- L'écrivain dont vous n'oseriez jamais dire du mal ?
Moi. Je suis le pire mais parmi les meilleurs.

- L'écrivain dont vous oseriez dire du bien ?
Moi. Je suis parmi les meilleurs mais je suis le pire d'entre eux.

- Le livre disparaît à tout jamais ? Une épitaphe ?
Tout va se passer et les livres aussi.